Les Wolastoqiyik du Madawaska, installés le long du fleuve Saint-Jean, vivaient alors de la chasse, de la pêche et de la cueillette de fruits et plantes sauvages. Ils semblaient peu enclins à adopter l'agriculture comme mode de survivance et utilisaient les ressources naturelles pour développer un bon nombre d'outils utiles à leur mode de vie. Canots, maisons, mocassins, raquettes, paniers et contenants de tous genres étaient construits à partir de certains types de bois et de cuir.
Les Indiens ont conçu et développé les nécessités de la vie sans outils en métal, poudre à canon, tissu, verre ou pièce de bois manufacturée. Plutôt, ils ont utilisé la pierre, l'argile et pratiquement chaque partie de la plante et de l'animal : racines, écorce et bois, peau, os, ivoire, panache, coquillage, cheveux, fourrure, plumes, piquants et tendons. (...) En observant ce que les gens construisent de leurs mains on peut en apprendre davantage sur leurs styles de vie. Pensons aux canots. Étant une solution au problème de transport dans la région des Maritimes, ils étaient idéals, tellement idéals qu'ils continuent à être utilisés de nos jours.6
C'est en 1860 que la 'bourgade malécite' de Saint-Basile est reconnue comme réserve officielle. Les territoires de chasse et de pêche passent alors de 9000 milles carrés à 722 acres. Puis, suite à la construction de la route transcanadienne, la ligne à haute tension, la voie ferrée et le pipeline de la compagnie Fraser, il ne restera que 600 acres. Nouvelles réalités avec lesquelles les Premières Nations Wolastoqiyik devront s'adapter non sans heurts.7