De ces vingt-quatre (24) scènes, quelques-unes soulignent l'importance de l'industrie forestière au Madawaska, comme par exemple la drave, les moulins à scie et même les érablières. Claude Picard dit se souvenir de moments remontant à son enfance et son adolescence alors qu'il observait les draveurs travailler, tout juste en face du chalet de ses parents au 2e Sault.
J'ai vu les draveurs, je les ai observés quand ils travaillaient au camps appartenant à Fraser, l'un d'entre eux se trouvait tout juste en face du chalet de mes parents. La drave durait environ un mois et demi. J'avais quatorze ans à l'époque et j'ai été interpellé par ce monde en action, par les vestes à carreaux très colorées, par les mouvements des hommes mais surtout par ceux de l'eau alors dérangée par le bois.8
Les oeuvres de l'artiste sont donc liées aux réalités des gens. Voilà pourquoi les scènes populaires qu'il crée et les personnages historiques qu'il reproduit sont des plus appréciés du public. « J'ai toujours aimé reproduire la figure humaine, travailler le portrait. Pour ce faire j'ai dû apprendre à jouer avec les perspectives et étudier l'anatomie pour réussir à mettre les personnages en mouvement et faire transparaître leurs émotions. »9