Laporte enseigne à ses élèves, jeunes et moins jeunes, une « appréciation de l'allégorie et de la poétique, c'est-à-dire des beaux-arts comme art d'interprétation. »5 Luc Charrette, artiste en arts médiatiques, ancien assistant-conservateur au Musée du Madawaska, maintenant directeur-conservateur de la galerie d'art Louise et Reuben-Cohen de l'Université de Moncton, campus de Moncton, a même déjà affirmé :
(...) qu'on n'a jamais accordé à Laporte le mérite d'avoir innové en introduisant le moulage de plâtre sur des sculptures en terre glaise, en fil de fer ainsi qu'en bois; son esprit de découverte s'appliquant à la forme et la matière ne pourrait qu'inspirer aux citoyens et à leurs fils un sentiment d'indépendance bien de la République. Comme l'« étranger » Laporte, qui cultive l'esprit créateur chez les hommes du Madawaska, ceux de la génération entre la Dépression et l'après-guerre, Roussel entreprend celle des années 60, au sud-est de la province.6
P.-C. Laporte fut donc le premier mentor de Claude Roussel, sculpteur sur bois originaire du Madawaska qui a su apprivoiser tous les médias possibles au fil de sa carrière.
Laporte se pique d'être celui qui a découvert les possibilités artistiques de Claude Roussel, un fils de la République (...) un artiste né, un véritable artiste, capable de penser des choses nouvelles et de les produire. Il se rend compte de ce potentiel quand Roussel lui présente sa plaque Truite (1944) qu'il a réalisé à la lime, selon ses propres lumières.7