Il raconte que les principales traditions Wolastoqiyik liées à la forêt sont plutôt du domaine de l'oralité. Étant jeune, il a tôt fait d'apprendre que les Wolastoqiyik respectaient la forêt et qu'ils utilisaient seulement ce dont ils avait besoin, sans plus. C'est avec cela en tête qu'il est entré sur le marché du travail en débutant chez Edmundston Lumber, puis ensuite à l'usine Fraser d'Edmundston. Il a alors travaillé dans les camps de bûcheron et peut témoigner des changements technologiques rapides de la fin du 20e siècle.
J'ai commencé à travailler pour Fraser en 1967, dans des camps ou on utilisait encore des chevaux. Il y avait seulement 3 skidders dans ce temps-là. En 1969, on avait 20 skidders, il restait seulement 3 à 4 camps qui avaient encore des chevaux. Avec un cheval on sortait 3 à 4 cordes par jour tandis qu'avec un skidder, on sortait 30 à 35 cordes par jour, avec moins de main-d'ouvre. On travaillait dans la Rivière-Verte, on commençait le printemps et on terminait à l'automne.9
Il a ensuite occupé différents postes, comme superviseur développant des plans de coupe. Il a vécu le tournant vers le forest management développant des plans d'aménagement, puis en occupant des postes de superviseur des activités de sylviculture, de plantation et d'éclaircissage. Il a souligné le fait que depuis, les temps ont bien changé et que « la technologie change, le marché change... On fait des coupes à blanc, on replante... On pense trop au court terme sans savoir comment ça va affecter la forêt, la faune, la flore à plus long terme. »10