Il termine en disant qu'il faut avant tout respecter la forêt et qu'il existe des moyens de vivre sans gaspiller, que « les jeunes générations vont devoir trouver des moyens de moins gaspiller parce que les ressources s'épuisent. »11
Je me souviens vers la fin des années 1960, on a commencé à faire du sucre d'érable. Plus tard en 1986, on a ouvert une sucrerie pour sauver la montagne et éviter que le bois se fasse couper. On a commencé avec 100 entailles pour monter à 500, on savait que la sucrerie est plus rentable à long terme que la coupe de bois comme telle, en plus, elle sauvait des arbres.12
C'est dans ce même ordre d'idée que la Première Nation Wolastoqiyik du Madawaska, en partenariat avec le Centre d'excellence en sciences agricoles et biotechnologiques (CESAB), a développé un projet agroforestier qui a entamé sa troisième année d'existence en 2007. Les objectifs principaux du projet, selon Natacha Sirois, enseignante en agroforesterie au CESAB, sont de : miser sur les initiatives de valorisation de la forêt autre que la coupe de bois, démontrer les bienfaits des pratiques agroforestières, redonner une vie aux plantes ancestrales ainsi qu'une revitalisation culturelle, miser sur la continuité, la valeur ajoutée, le développement économique et surtout de servir d'exemple de valorisation des terres forestières privées et ce, tant du côté autochtone que non autochtone.13