L'avènement du réseau ferroviaire et l'apparition de nombreux moulins à scies (voir vignettes historiques # 1, 2 et 4) vers la fin du 18e siècle fait souffler un vent de changement sur le Madawaska, jusque là considéré comme une région isolée du reste du monde. Ces nouvelles réalités ramèneront peu à peu bûcherons et draveurs vers les villes et villages, où ils connaîtront des chambardements considérables quant à leurs conditions de travail ainsi qu'à leurs conditions de vie.
Les moulins Baker, Connors, Murchie, Michaud, Burgess et Fraser1, pour ne nommer que ceux là, poussent comme des champignons le long du fleuve Saint-Jean, ce qui viendra influencer grandement l'économie de la région. Jusqu'alors, les billots provenant des chantiers forestiers étaient transportés par voies d'eau (la drave) jusqu'aux moulins de Fredericton, Saint-Jean et même outre-mer pour ensuite être transformés. Ce cycle saisonnier allait bientôt changer suite à l'apparition de scieries dans la région mais surtout suite à l'avènement des chemins de fer.
Les premières scieries ont encouragé le développement d'une économie de marché primitive en créant un petit commerce extérieur qui rapportait de l'argent à la région tout en fournissant des emplois aux fermiers locaux pendant l'hiver. (...) Durant la seconde moitié de ce siècle (19e), les chemins de fer sont arrivés dans la région, offrant aux fermiers et aux bûcherons une occasion d'écouler leur production sur de plus grands marchés. 2